Le « suicide d'opérette » du général Boulanger

Le 30 septembre 1891, le général Boulanger en exil en Belgique se donne la mort sur la tombe de sa maîtresse. Son suicide est férocement commenté par la presse.
11h30 au cimetière d’Ixelles, en Belgique. L’atmosphère est paisible quand soudain retentit un coup de feu : le général Boulanger vient de se suicider sur la tombe de sa maîtresse, Marguerite de Bonnemains.
La nouvelle se répand aussitôt à Paris. Tous les journaux y consacrent leur une, les éditions spéciales se succèdent, les illustrateurs se saisissent de l'événement.
Une du Petit Journal du 10 octobre 1891 - source : RetroNews-BnF.
Une du Petit Parisien du 11 octobre 1891 - source : RetroNews-BnF.
De Belgique parvient ce communiqué :
« M. Boulanger est arrivé au cimetière d’Ixelles vers onze heures et demie, marchant lentement, la tête penchée ; il s’est dirigé vers la tombe de Mme de Bonnemains. Les gardiens ne prirent pas garde à ses mouvements, M. Boulanger ayant l’habitude de venir fleurir la tombe de celle qui fut sa compagne dévouée.
Subitement, un gardien vit le général tirer un revolver de sa poche, appuyer le canon sur la tempe droite et faire feu. M. Boulanger était tombé raide mort : quand les gardiens accoururent, ils ne purent que relever le cadavre pour le transporter au petit hôtel de la rue Monloyer. »
Ministre de la Guerre sous la présidence de Georges...
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