La mort trouble d’un industriel allemand, accusé d’orgies homosexuelles

À la fin de l’année 1902, Frédéric Krupp, magnat des usines du même nom de l’autre côté du Rhin, décède dans des circonstances équivoques. La presse socialiste allemande tente de tirer l’affaire au clair, au grand dam de l’empereur Guillaume II.
Le 23 novembre 1902, la presse parisienne annonce le décès, la veille, à Essen, du magnat de l’industrie allemande Frédéric Krupp, âgé de 49 ans. Ce nom n’est pas sans évoquer de pénibles souvenirs en France, car ce sont des usines Krupp que sont sortis les canons allemands de la guerre de 1870. L’homme que Le Gaulois du 24 novembre compare à « un Vulcain moderne » avait su faire de l’entreprise déjà florissante héritée, en 1887, de son père Alfred et de son grand-père Friedrich, un géant de l’armement, devenu le fournisseur exclusif de l’armée allemande.
« Sa mort sera vivement ressentie en Allemagne », commente à juste titre le Gil-Blas du 23 novembre.
M...
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